Lundi 26 septembre 1 26 /09 /Sep 22:29

J’allais avoir 16 ans. Printemps 1983. Au lycée Albert 1er en fin de seconde.

Lycée de bon niveau mais, coincé sur le Rocher, il ne dispose pas de place pour le sport, aussi nous devions aller au stade de Moneguetti pour s’y adonner dans de bonnes conditions (enfin , disons que là au moins on pouvait).

Nous faisions sport séparément les garçons et les filles et, ce jour-là, ou plutôt à cet horaire-là  (mais je ne me souviens plus si c’était le matin ou l’après-midi), il n’y avait personne après nous (10h à 12h peut-être).

Le vestiaire était tout en long. Lui je m’en rappelle comme si c’était hier. En entrant à droite un vestiaire tout en long et en entrant à gauche les douches, communes.

 

J’étais venue en jupe et chemisier.il fait déjà chaud début juin par chez moi ! à l’époque évidement une culotte (sans effet de style puisque je ne couchais pas et n’avais pas même l’idée d’aguicher les garçons, donc culotte en coton, simplement confortable). En revanche je ne portais pas encore de soutien-gorge. En effet j’ai été longtemps impubère, première règles à 15 ans ! et formée assez tard. A cette époques j’avais de petits seins qui ressemblaient non pas à des pommes ou des pamplemousses (Sylvie, « très » formée, et très dont la compagnie était très recherchée des garçons !- elle se reconnaîtra si, très improbablement, elle venait à lire cette évocation de nos souvenir), non moi c’était plutôt des citrons. L’avantage c’était qu’ils ne pesaient pas et de toute façon ils étaient si fermes qu’un soutien-gorge aurait été ridicule. Toujours un peu timide je m’étais installée tout au fond avec Sylvie.

 

Donc après cette séance de sport dont j’ai absolument tout oublié, nous rejoignons le vestiaire avec les autres. Pas pressées, on discutait en attendant que les douches se libèrent (il devait y avoir de la place pour 6 peut-être, pas plus) puis ce fut notre tour.

Les douches communes, ça n’est pas l’idéal pour la pudeur mais on s’y fait, et comme il n’y avait rien pour accrocher les serviettes, nous étions nues dans ce vestiaire. Enfin, on ne se pavanait pas toutes nues non plus ! On se déshabillait, on entrait dans la douche, on ressortait, se séchait et se rhabillait très vite.

Nous étions les dernières à y aller, en fait on avait tellement à se dire que nous avons croisé les dernières qui sortaient de la douche quand nous y sommes entrées.  On a pris une longue douche, mmm ! bien chaude, sans avoir à se dépêcher ! Combien de temps y sommes-nous restée ? 10 minutes ? Plus ? Trop certainement car, contre toute attente, il y avait un autre groupe qui venait de prendre possession du vestiaire. Et une remarque en passant, il n’y avait pas de vestiaires spécifiques « garçons » ou « filles », faute de place, c’est pour cela d’ailleurs que l’on ne faisait pas sport ensemble (enfin je pense).

 

Horreur ! des voix de garçons !

Je suis pétrifiée. Sylvie qui est moins prude passe la tête.

« yeah Sylvie ! Tu es restée pour nous ! »

Sylvie répond sans hésiter au gars qui l’avait interpellée

« je ne suis là pour personne, vous nous foutez la paix, et vous regardez ailleurs »

Puis se retournant vers moi, doucement : « viens, on traine pas ! »

Et sans hésiter sort toute nue de la douche et fonce vers ses affaires.

J’hésite à la suivre mais je me lance, une main qui cache mon pubis, un bras devant ma poitrine.

Las ! avant d’arriver un garçon attrape mes affaires et s’amuse à m’empêcher de les reprendre.

Ça cri ! ça branche ! j’entends des choses sans rien comprendre. Sylvie essaie de m’aider. Alors je tends les bras pour essayer d’attraper mes vêtements. Plus rien pour cacher mes citrons, plus rien pour cacher ce petit duvet blond ((j’étais très très blonde jeune, avec des ancêtres vikings par maman), plus rien pour cacher quoi que ce soit en fait. Mes vêtements ont dû faire un rapide tour du vestiaire et je pense que tous ont pu se faire une opinion sur mon anatomie.

« Arrêtez ça suffit comme ça » impose l’un des garçons. Ils se calment immédiatement. Je réussi à attraper ma jupe, je la passe de suite. Quelqu’un me tend mon chemisier, je le passe aussi, très vite.

 

« Qu’est-ce qui se passe ici ? »

Là ça se corse. C’est le gardien, un vieux, moche et grincheux (on ne l’aimait pas car il râlait tout le temps pour un oui ou un non). Heureusement que nous sommes habillées, et les garçons aussi.

Sylvie lui raconte je ne sais quoi à brule pourpoint. Inventant une explication censée être plausible.

« Ne restez pas là ! Suivez-moi !»

 

Et nous voilà suivant ce vieux râleur. Je n’avais qu’une angoisse : qu’il cafte au lycée et que l’on soit punies (et la double peine quand mes parents apprendraient). Je ne pensais qu’à cela, pas au fait que j’avais passé mon chemisier sans avoir eu le temps de m’essuyer et qu’un linge fin sur un citron mouillé, ça se remarque… quant à mon absence de culotte, je n’y pensais pas et lui n’en savait rien !

Arrivées dans son antre, il nous redemande ce que l’on faisait là. Sylvie lui répète son excuse bidon (que j’ai totalement oublié) puis il nous demande nos nom pour rendre compte au lycée. Aiïï !

Sylvie se lance sans réfléchir : « Anna Lafée L – A – F – E - E »

Je reste coite mais réagit quoique lentement : Véronique

« Véronique comment ? »

Un nom vite… « Véronique Pastor »

« Pastor ? votre père est dans l’immobilier ? »

« Non, c’est Michel le cousin de papa, mais mon père travaille dans son groupe quand même »

« Bon ça va allez-y mais ne recommencez pas ça ! »

 

Et on quitte le stade très vite en partant d’un grand fou-rire dès le premier coin de rue passée.

On a rigolé comme des folles en se remémorant le passage chez le vieux

« d’où t’a sorti ANNA LAFEE ? » ais-je demandé à Sylvie.

« je sais pas mais « on la fait » me dit Sylvie hilare et ajoutant « mais toi, le coup de Pastor bravo, fallait oser ! »

« c’est le premier nom qui m’est venu à l’esprit » luis ais-je dit. C’était facile, son nom est inscrit partout à Monaco, il est plus connu que le prince ? Probablement plus riche et peut-être plus puissant. C’est sûr qu’il a dû flipper l’ancien.

 

Nous marchions en bavardant toujours lorsque Sylvie s’arrête et me dit :

« Tu sais que tu es une bombe habillée comme ça ? »

« Pardon ? » On ne m'avais jamais dit un truc comme ça.

« Tu as vu le regard des mecs qu’on croise ? Ils te déshabillent carrément »

C’est là que j’ai pris conscience de l’indécence de ma tenue, de la marque de mes seins collés au chemisier, leur pointes semblant vouloir percer le tissus (bon j’exagère un petit peu ! à peine). Un drôle de sentiment me surprend : je crois que c’est à ce moment-là que j’ai pris conscience que j’étais une fille. Une fille dans le sens une femme, potentiellement désirable. J’ai ressenti quelque chose de très fort, de très troublant. Je suis restée un instant sans rien dire.

Prenant conscience de ma féminité, mon esprit se porte sur mon sexe (zone alors très négligée, en termes d’intérêt, pas d'hygiène) et je réalise que dans l’urgence je n’avais pas récupéré ma culotte.

« Zut ma culotte ! »

Sylvie repart d’un nouveau fou-rire

Je fouille mon sac : rien qui ressemble à une culotte.

« et bien tu me diras ce que ça fait » me dit Sylvie, car on avait encore du chemin à faire, en pleine ville !

- - -

Cette petite aventure gentillette m’est revenue à l’esprit après avoir lu un récit de Gérard dans lequel une femme est prise au piège dans un vestiaire. Histoire beaucoup plus chaude évidemment, mais elle m’a permis de revenir à mes 16 ans, de revivre ces émotions intenses… et d’imaginer ce qui aurait pu se passer.

Imaginer ce que j’aurais pu faire dans ce vestiaire si j’avais eu à l’époque l’expérience de libertinage que j’ai acquis plus tard.

Imaginer même ce que nous aurions pu faire, avec ma copine Sylvie, avec ce vieux râleur de gardien de stade…

Imaginer ce qu’il aurait pu nous demander de faire…

 

Bisous mouillés

Par Yoni - Publié dans : Journal intime
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